SNSM - Génèse

DE LA GENESE DE LA SNSM OU DE LA SOLIDARITE DES GENS DE MER

Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient.

A ce titre, la Société nationale de sauvetage en mer est certainement l’une des expressions les plus abouties de la solidarité des gens de mer face aux drames et accidents maritimes à proximité des côtes.

Jusqu’au 19e siècle le sauvetage en mer était souvent une réalité tragique, marquée par le manque de moyens techniques, humains et financiers, qui ne permettait pas la mise en place d’une organisation efficace pouvant couvrir l’ensemble du littoral français.

Face aux nombreux drames observés à cette époque, des hommes se sont réunis pour donner progressivement naissance à diverses structures locales. Les premières initiatives s’inspirent du modèle britannique et dès 1825, la Société Humaine des Naufragés » (SHN) voit le jour à Boulogne sur mer. D’autres stations suivront et essaieront de s’organiser (Le Havre, Dunkerque, Calais, Rouen, Bayonne, Dieppe…) mais les équipements restent très limités.

Les naufrages de l’Amphitrite en 1833, et celui de la Sémillante en 1855 vont particulièrement marquer l’opinion publique et contribuer à la création de structures locales organisées.

La Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN)

La Société centrale de sauvetage des naufragés naît le 12 février 1865, à l’initiative de l’amiral Rigault de Genouilly, et sous la protection de l’impératrice Eugénie qui lui offre son premier canot. Elle prend rapidement de l’ampleur et des stations se créent en Bretagne : dès 1865 à Audierne et Saint-Malo ; à Groix, Roscoff et Ouessant en 1866 et au Conquet et sur l’île de Sein en 1867.

Canot de sauvetage Général Breziat

Canot de sauvetage  Général Breziat 
Mis en service en 1903
Longueur  10,10m    –    Largeur  2,27 m   –  Poids  2,6 tonnes
10 avirons
Station de sauvetage d’Audierne (Finistère)
Société Centrale de Sauvetage des Naufragés.

A Audierne, le port est un des plus dangereux des côtes de France du fait de la barre qui se forme à l’entrée de la rivière dès que le vent souffle de la partie sud. Pour cette raison, chaque fois que la barre est dangereuse, le canot de sauvetage est mis à l’eau pour protéger la rentrée des bateaux de pêche. Ici un langoustier franchit la barre pendant la tempête du 24 Août 1931.

La Société des hospitaliers sauveteurs bretons (HSB)

La Société des hospitaliers sauveteurs bretons est créée en 1873 par Henri Nadault de Buffon. Dans la formulation de ce que l’on appellerait aujourd’hui le projet associatif, son fondateur précise que « cette œuvre est à la fois une institution de sauvetage et de sauveteurs et une société de bienfaisance, de moralisation et d’encouragement au bien ».

Des postes de secours essaiment rapidement sur tout le littoral. À l’heure où les bains de mer connaissent une grande vogue, le doris ou le canot HSB monté par un retraité de la Marine nationale fait très vite partie du décor. Malgré leurs petits moyens, les HSB, très proches des habitants, suscitent un capital sympathie très important et leur souvenir reste très fort aujourd’hui encore, en Bretagne.

Déjà à cette époque, les deux sociétés vivent de dons et de legs.

La genèse de la SNSM en 1967

À la sortie de la seconde guerre mondiale tout est à reconstruire. Parallèlement, les métiers de la mer reprennent de l’essor et les loisirs nautiques se développent. La Société centrale de sauvetage des naufragés et la Société des hospitaliers sauveteurs bretons, dont les buts sont similaires ne peuvent plus répondre efficacement aux besoins sur l’ensemble du littoral français. Il devient nécessaire de réunir ces deux structures. Ainsi, à la demande des pouvoirs publics, les deux sociétés fusionnent en 1967 pour donner naissance à la « Société nationale pour la sauvegarde de la vie humaine et le sauvetage des naufragés en mer et sur les côtes », mais cette appellation jugée trop longue est aussitôt remplacée par « Société nationale de sauvetage en mer » sous le sigle SNSM.

L’amiral Amman, Préfet maritime de la 2ème région maritime, est le premier président de la toute nouvelle SNSM. Il en assurera la présidence pendant 18 ans. Son pavillon est créé le 13 décembre 1968 par le peintre de Marine Marin Marie.

Créée sous la forme d’une association loi 1901, la SNSM sera reconnue d’utilité publique en 1970. Déclarée Grande Cause Nationale en 2017, elle est aujourd’hui présidée par l’Amiral Emmanuel de Oliveira.

Une mission régalienne

La SNSM a pour vocation de secourir toute personne en danger en mer et sur les côtes, en France métropolitaine et en Outre-mer. Elle est la seule institution qui dispose des compétences et qualifications nécessaires pour intervenir conjointement depuis la plage jusqu’au large.

Elle s’appuie sur 9 000 bénévoles au service du sauvetage et du secours en mer qui interviennent de la plage au large. Le sauvetage au large assuré par les sauveteurs embarqués bénévoles. Tandis que la surveillance des plages et les missions de sécurité civile réalisées par les nageurs sauveteurs.

Tous les ans, au travers de près de 9 000 interventions, les Sauveteurs en mer ont pris en charge près de 30 000 personnes du secours au soin en passant par la recherche d’enfants égarés sur les plages.

Les ressources de fonctionnement

Les ressources de fonctionnement de l’association sont composées à 72% de ressources d’origine privée, provenant de fonds privés : dons, legs, mécénats, prestations autres (remorquage, DPS…) et à 28% de subventions publiques (État et collectivités territoriales).

Les enjeux à venir  

La sécurité des bénévoles et la pérennité de leur engagement sont au cœur des enjeux de la SNSM. La SNSM doit disposer d’une flotte de sauvetage moderne et parfaitement entretenue.

En particulier, sa quarantaine de navires hauturiers doit être remplacée. Ce sont globalement 140 unités qui devront être renouvelées dans les dix prochaines années, pour un investissement d’environ 100 millions d’euros.

De la même façon, nos infrastructures (abris des canots, centres de formation, stations de sauvetage) doivent être modernisées.

La SNSM doit aussi former ses sauveteurs afin qu’ils disposent des compétences en navigation, sauvetage et secourisme leur permettant d’exercer leurs missions dans les meilleures conditions d’efficacité et de sécurité pour tous.

La mobilisation du public qui bénéficie de ce service gratuit de secours aux personnes, assuré par des bénévoles, doit être renforcée, et la SNSM a besoin du soutien de tous pour pérenniser son modèle bénévole et continuer à assurer une mission de qualité au service du public.

L’organisation du sauvetage en mer aujourd’hui

Les sauveteurs embarqués de la SNSM sont le premier maillon de la chaîne de secours des personnes se trouvant en situation de naufrage réel ou potentiel.

Leur réactivité, leur savoir-faire, leur connaissance très fine des zones de navigation, leurs équipements et leurs compétences en gestion des opérations de sauvetage sont primordiaux pour qu’ils puissent mener à bien leurs missions.

Répartis dans 214 stations de sauvetage (permanentes et saisonnières) le long du littoral en métropole et Outre-Mer, les sauveteurs embarqués appareillent sur alerte des CROSS – centres opérationnels de surveillance et de sauvetage – en moins de 20 minutes, 24 heures sur 24, 365 jours par an et par tous les temps.

Ils interviennent jusqu’à 20 milles de la côte (soit environ 40 km), voire au-delà à la demande expresse du CROSS.

A bord, chaque membre de l’équipage à sa spécialité : patron, radio, mécanicien, équipier, nageur de bord ou plongeur.

Les nageurs sauveteurs formés bénévolement et mis ensuite à la disposition des municipalités pour surveiller les plages pendant la saison estivale, assurent la surveillance de la baignade et prodiguent des soins sur les plages. Face à l’augmentation des estivants sur les plages et à la multiplication des loisirs nautiques de bord de mer, les nageurs sauveteurs jouent un rôle clef dans l’amélioration de la sécurité. Ils contribuent à diminuer le nombre des accidents sur le littoral français.

Soutenir la SNSM

Faire un don à la SNSM, c’est participer à l’acquisition et l’entretien des bateaux, à la formation des sauveteurs ou encore à leurs équipements pour les interventions.

Le don des particuliers est déductible de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66% de son montant, dans la limite de 20% du revenu imposable. Après réduction fiscale, donner 90€ revient ainsi à seulement 31€, soit 2,5€ par mois.

Une entreprise peut également faire un don à la SNSM et/ou convenir d’un partenariat (mécénat financier, produit-partage, don en nature, arrondis de caisse, etc.). Le don donne droit à une réduction d’impôt égale à 60% de son montant, pris en compte dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires hors taxes.

jamis seul avec la SNSM

La Station de Bandol

La station de Bandol a été créée en Juillet 1981.

Le premier président est le Capitaine de Corvette Noël Fourquin et Guy Saint Pastou, maître de port des Engraviers est nommé Patron titulaire des équipages de la première vedette SNS 326 “Ville de Bandol”.

En 1987 le Commandant FOURQUIN quitte la présidence de la station et c’est le docteur Xavier SUQUET qui lui succède ; une présidence qu’il continuera d’assurer en tant que maire de notre ville jusqu’en 2001.

Parallèlement, en octobre 1988 arrive une nouvelle vedette, la SNS 227 “Ville de Bandol lI” Elle restera en service jusqu’en janvier 2001. Gaby Giausseran en est nommé Patron titulaire des équipages, fonction qu’il assurera jusqu’en décembre 1992, puis Jean luc Cercio, jusqu’alors Patron suppléant, est nommé Patron titulaire des équipages.

Depuis 2001, la présidence de la station a été confiée à Jean luc Cercio. luc CERCIO

En février 2001 est mise en service la vedette SNS 265 “Saint Elme”.
Jean Luc Cercio continue d’en être le Patron jusqu’en avril 2003, date à laquelle Pierre Paoli, jusqu’alors patron suppléant, lui succède en qualité de Patron des équipages.

En 2016, David Amico est nommé à son tour Patron titulaire des équipages fonction qu’il continue d’exercer à ce jour..

En avril 2018 la vedette hauturière SNS 164 “Saint Elme II” rejoint la station Bandolaise” ;

En 2022 le semi-rigide SNS7-009 « Timothy » vient compléter la flotte des sauveteurs en mer bandolais.

S.N.S.M : DES CHIFFRES ET DES ETRES

– En 2021 :

  • 13600 personnes secourues,
  • 17100 personnes soignées,
  • 1200 enfants égarés retrouvés,
  • 50% des interventions au large réalisées,
  • 1 tiers des plages de France surveillées,
  • 8800 bénévoles,
  • 214 stations de sauvetage,
  • 250 postes de secours,
  • 1 pôle national de formation situé à Saint-Nazaire,
  • 33 centres de formation et d’intervention répartis sur le littoral,
  • 2 ateliers d’entretien à Saint Malo et Palavas les Flots.
 
 
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